Lorsque la créance concerne un débiteur situé en Europe, la procédure judiciaire à mettre en œuvre est une IPE (Injonction de Payer Européenne). Concrètement, il s’agit d’une procédure simplifiée. L’IPE est opposable entre deux entreprises ou entre une entreprise et un particulier à condition que les deux parties soient domiciliées au sein de l’Union Européenne. Toutefois, il existe une exception avec le Danemark qui ne répond pas à cette règle.
Dans le cadre d’une IPE, il n’y a pas de montant minimum requis pour lancer la procédure.
Par ailleurs, la créance peut être commerciale, mais aussi civile. C’est un tribunal qui aura en charge d’étudier la demande d’intervention, il est donc nécessaire, en amont, de compléter le « Formulaire A - Demande d'injonction de payer européenne », puis de le soumettre au greffe du tribunal. Selon les cas, un certain nombre de documents supplémentaires peuvent être demandés par le greffe afin de lui permettre de statuer sur le litige opposant le débiteur et son créancier.
Si la justice juge la requête recevable, sous trente jours, elle délivre une IPE afin de vous permettre de recouvrer une créance à l’étranger.
Le débiteur peut encore choisir de contester cette injonction. En effet, ce dernier dispose de trente jours pour manifester un éventuel désaccord. Dans ce cas, l’affaire devra être transmise vers une juridiction civile classique. Elle y sera ensuite étudiée selon la législation nationale en vigueur.
Le cas échéant, l’IPE sera considérée comme acceptée et devra être honorée selon le « droit applicable dans le pays membre du lieu de l’exécution ».
Pour ce faire, le créancier devra encore faire parvenir une copie de l’injonction de payer, ainsi qu’une version traduite dans la langue du pays du débiteur, aux autorités d’exécution de ce même pays. Côté français, une demande d’Injonction de Payer Européenne coûte 37.07 €. Cette somme est due par le créancier et versée au greffe du tribunal de commerce.