La cession de créance peut intervenir dans diverses situations.
La première raison est le besoin de trésorerie. Avec des créances qui s’accumulent et un recouvrement inefficace, la trésorerie de l’entreprise est pénalisée, voire fragilisée. Or pour la bonne tenue des comptes de l’entreprise et le paiement de factures fournisseurs et autres charges professionnelles, il est indispensable de détenir les fonds nécessaires.
Ainsi, la vente des créances peut permettre de récupérer une somme suffisante pour la survie de l’entreprise. Bien sûr, lors d’une cession à titre onéreux, l’acquéreur n’achète pas les créances à leur valeur réelle mais avec un décote afin qu’il y trouve un intérêt.
La présence de dettes à combler est aussi une raison du transfert de créance à un tiers. Si la dette est effective, la cession permet de s’en libérer d’une partie ou de l’intégralité.
Dans tous les cas, des conditions sont à prendre en compte :
- Les conditions d’opposabilité avec des formalités indispensables pour informer les parties de la cession de la ou les créances. Le débiteur est obligatoirement informé par le biais d’un courrier avec accusé de réception ou bien par un huissier. La notification de cession de créance est indispensable et constatée par écrit sous peine de la rendre nulle.
- Les conditions de validité doivent être respectées avec les accords obtenus sous peine de nullité de la cession.
La cession d’une ou plusieurs créances permet en général de rendre une situation comptable d’une entreprise plus saine en se libérant des tracas liés aux irrégularités de paiement de factures.
Il existe des situations où les créances ne peuvent être cédées. Si dans la plupart des cas, toutes les créances peuvent bénéficier d’un transfert, les pensions qu’elles soient alimentaires, civiles ou militaires ainsi que les salaires ne peuvent faire l’objet d’une cession.